Cyberattaque : quels risques pour l’entreprise ? Perspectives économiques

Cyberattaque quels risques pour l'entreprise

Dans un « Panorama de la cybermenace en 2022 », l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) met en lumière un niveau élevé de cybermenaces et les tendances marquantes de l’année. 40% des cas de ransomwares traités ou rapportés à l’ANSSI en 2022 concerneraient les TPE, PME et ETI, 23% les collectivités territoriales et 10% les établissements publics de santé.

Pourtant, les répercussions économiques des cyberattaques sont souvent sous-estimées. Qu’impliquent-elles en termes de pertes financières directes ? Quels dommages peuvent-elles infliger à une organisation à court, moyen et long terme ? Réponses.

Les types de cyberattaques les plus courants

Les cyberattaques prennent de multiples formes, chacune avec son propre mode opératoire et objectif. Pour cette raison, il est difficile d’en présenter une liste exhaustive, mais une répartition par catégories d’attaques peut permettre de mieux appréhender ces risques.

Les attaques par ransomware ou malware

Les malwares sont des logiciels malveillants conçus pour infecter les systèmes informatiques. Ils peuvent être utilisés pour voler des données, espionner les utilisateurs, ou causer des dommages aux systèmes. « Malware » est cependant un terme générique utilisé pour désigner plusieurs types de logiciels malveillants : virus, cheval de Troie, adwares… ou encore, et surtout, ransomwares.

Toujours selon l’ANSSI, les attaques par ransomware (ou rançongiciel) ont en effet connu un « regain d’activité » en 2022. Ces logiciels malveillants chiffrent les fichiers ou les systèmes informatiques de l’entreprise, puis exigent une rançon en échange de la clé de déchiffrement. Les attaques par ransomware peuvent causer d’importantes perturbations et entraîner des coûts considérables.

L’attaque par phishing

Le phishing, ou hameçonnage, est une tentative de vol d’informations sensibles par l’envoi de mails ou SMS frauduleux. La technique consiste à se faire passer pour une source de confiance afin de tromper les destinataires et les inciter à divulguer des informations personnelles, telles que des mots de passe, des comptes d’accès, ou des données bancaires.

Grand classique des cyberattaques, le phishing reste une technique très prisée des attaquants, car elle permet de créer une « porte d’entrée » vers les systèmes informatiques ciblés – et de s’y introduire.

Les attaques par DDoS

Les attaques par déni de service distribué, ou DDoS, visent à submerger un serveur ou un réseau avec un trafic excessif par le biais de plusieurs dispositifs, le rendant ainsi inaccessible aux utilisateurs légitimes. Ces attaques peuvent avoir des motivations financières, voire politiques, et entraîner des interruptions de service et des pertes financières.

Les impacts financiers d’une cyberattaque

Quel que soit le type d’attaque, il aura toujours un impact financier sur l’organisme qui en est victime. Les coûts liés aux actions immédiates, soit les coûts directs, sont généralement simples à appréhender. Mais une cyberattaque peut entraîner des conséquences sur le long terme, souvent moins tangibles, et donc plus difficilement mesurables. Dans l’ensemble, les impacts financiers prennent trois formes.

1.      Les pertes financières directes

Les pertes financières directes dans le cadre des répercussions d’une cyberattaque désignent les coûts immédiats et mesurables – et donc les plus connus – que subit une organisation à la suite de l’attaque. Ces pertes peuvent inclure :

  • Les coûts de remédiation : les dépenses engagées pour réparer les dommages causés par la cyberattaque, notamment la restauration des systèmes informatiques, la réparation des failles de sécurité et la suppression de logiciels malveillants. Ces coûts peuvent être substantiels en fonction de l’ampleur de l’attaque.
  • Les coûts de gestion de crise : la mobilisation en urgence de ressources pour atténuer les effets de la cyberattaque, allant du recrutement d’experts et consultants en cybersécurité à la gestion des relations publiques, en passant par une enquête technique.
  • L’interruption de l’activité : les cyberattaques peuvent entraîner un arrêt de l’activité, ce qui signifie que l’entreprise ne peut pas fonctionner normalement pendant un certain temps… et peut se traduire par une perte de revenus significative.
  • Les coûts de notification : les dépenses liées à l’obligation de notifier les clients, les partenaires commerciaux ou les autorités de régulation en cas de violation de données, conformément aux lois sur la protection des données.

2.      L’impact sur la réputation de l’organisation

L’impact d’une cyberattaque sur la réputation peut s’avérer significatif et durable, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public. L’un comme l’autre sont en effet touchés par les conséquences d’une perte de confiance des clients ou des citoyens, qui doutent de la capacité de l’organisme à protéger leurs données personnelles.

Résultats : une réduction de la clientèle, une diminution des ventes et une baisse des revenus. Dans le cas du secteur public, ces conséquences ne sont pas moins néfastes car elles affectent la crédibilité de l’organisme voire du parti politique qui en a la gestion. Dans les deux cas, des coûts importants devront être engagés au-delà de la gestion de crise pour mener des campagnes de communication visant à rassurer sur les mesures de cybersécurité prises et restaurer la confiance.

3.      Les conséquences juridiques et réglementaires

En fonction de la juridiction et du secteur d’activité, les organisations touchées peuvent être soumises à des amendes et des sanctions réglementaires en cas de violation de la protection des données. Mais il faut également prendre en compte :

  • Les honoraires d’avocat et frais de justice. Les victimes de la cyberattaque, qu’il s’agisse de clients ou de partenaires commerciaux, peuvent intenter des poursuites judiciaires contre l’organisme pour négligence dans la protection des données. Les coûts juridiques liés à la défense contre ces litiges peuvent être considérables.
  • Les coûts de (re)mise en conformité réglementaire. Après une cyberattaque, les entreprises peuvent être tenues de mettre en place des mesures de sécurité supplémentaires pour se conformer aux réglementations en matière de protection des données. Soit, éventuellement, des dépenses substantielles pour renforcer la sécurité informatique et la conformité.
  • Les audits. Les organismes de réglementation peuvent exiger des audits et des vérifications de sécurité après une cyberattaque pour s’assurer que l’entité prend les mesures nécessaires pour protéger les données.
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L’importance de la prévention

Se prémunir des conséquences financières d’une cyberattaque implique en premier lieu… d’investir en amont dans la sécurité de son système d’information. Face à la recrudescence des attaques, il n’est plus possible de faire l’impasse sur la sécurité de son organisation ; l’investissement dans les technologies adaptées et le recours à des experts qualifiés font partie des stratégies de prévention contre des menaces bien plus coûteuses.

La prévention reste donc la meilleure défense contre les conséquences juridiques et financières des cyberattaques. En tant que société de conseil en Systèmes d’Information, Netsystem accompagne les organisations privées et publiques dans la mise en place d’une stratégie défensive.

Depuis identifions les risques. Nous élaborons avec nos clients la feuille de route, le budget et la gouvernance à déployer.

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